Le service de chirurgie cardio-vasculaire et thoracique est impliqué dans différents domaines, en collaboration avec d’autres services de l’hôpital : service d’imagerie du Pr F Brunotte, service de Biologie Dr E DeMaistre, service d’anesthésie Réanimation du Pr C Girard, et de la faculté de médecine (INSERM UMR866 Dr L Lagrost) et de pharmacie (LPPCE : laboratoire de physiologie et pathologie cardio-vasculaire du Pr L Rochette).

La recherche est soutenue par le CHU de Dijon mais aussi grâce à l’association Bourgogne Cœur.

Les thématiques Les anévrysmes de l’aorte Les anévrysmes de l’aorte (dilatation anormale) évoluent plus ou moins rapidement, mais leur évolution naturelle se fait vers la dissection (déchirure) de la paroi au niveau de l’aorte ascendante et vers la rupture pour l’anévrysme de l’aorte abdominale. Ces deux complications sont graves car elles peuvent entrainer la mort. La compréhension de l’apparition et de l’évolution de ces anévrysmes est important, c’est pour cela que le service c’est investit dans la recherche dans ce domaine.

La recherche sur cette pathologie se situe à différents niveaux : la recherche clinique, la recherche en imagerie, la recherche fondamentale.

La recherche clinique se fait essentiellement dans le cadre de suivi de patient dans deux registres un dédié aux patients porteurs ou opérés d’un anévrysme de l’aorte abdominale et un autre registre de suivi des patients opérés ou porteur d’une dissection de l’aorte.

La recherche en imagerie est basée essentiellement sur l’utilisation de l’IRM qui permet d’éviter l’irradiation et l’injection de produit de contraste. A partir de ces images, des ingénieurs et d’étudiants en imagerie médicale du Le2I et d’un chercheur Mr Pierre Marc Jodoin de l’université de Sherbrooke au Canada analysent des critères précis de fragilité de la paroi aortique (épaisseur, stress pariétal) de modification de flux dans l’aorte (image de flux), pour essayer de prédire les ruptures de cette aorte.

La recherche fondamentale a pour but de déterminer les modifications qui surviennent dans la paroi aortique, mais aussi de déterminer des facteurs prédictifs sanguins de rupture de ces anévrysmes de l’aorte

Les troubles du rythme post opératoires (fibrillation auriculaire) Au cours de la chirurgie cardiaque 30 à 50 % des patients vont présenter une arythmie (Fibrillation auriculaire) en post opératoire sans que l’on puisse prédire leur survenue. Les conséquences sont nombreuses pour le patient (risque d’embolie, prolongement de l’hospitalisation, nécessité d’un traitement anti coagulant). Afin de comprendre mieux le mécanisme d’apparition de ces arythmies nous travaillons en collaboration avec l’équipe de cardiologie du CHU et plus particulièrement le Dr Gabriel Laurent. Depuis plus d’un an nous travaillons sur différentes hypothèses à partir de fragment de cœur qui sont prélevés au cours de la chirurgie cardiaque. Cette étude est soutenue par le CHU dans le cadre d’une AOI et en collaboration avec une start up médicale NVH medicinal hébérgée au CHU.

L’inflammation et la CEC La plus part des interventions de chirurgie cardiaque se font à cœur arrêté et nécessite une circulation extracorporelle. Cette circulation extracorporelle qui permet la plus part des interventions de chirurgie cardiaque, mais à des effets délétères notamment elle est responsable d’une réponse inflammatoire. En collaboration avec le service d’anesthésie Réanimation du Pr C Girard et L Lagrost de l’unité INSERM UMR866 nous étudions l’effet de la CEC sur les PLTP. Cette recherche est soutenue par le CHU de Dijon dasn le cadre d’une AOI (Appel d’offre interne).

L’occlusion des artères par un gel La réalisation de pontages sur les artères nécessite d’arrêter la circulation du sang à l’endroit où le chirurgien travaille sur l’artère. Classiquement les artères sont pincées avec des pinces spéciales qui sont des clamps artériels. Ces clamps peuvent blesser les artères et plus particulièrement les petites artères comme les artères coronaires, les artères des jambes ou du bras. Un chirurgien de notre équipe a participé à l’expérimentation animale d’un nouveau procédé pour arrêter temporairement la circulation du sang. Il s’agit d’un gel (Legoo™)développé par une compagnie américaine (Pluromed lien). Ce gel a obtenu le marquage CE en Mars 2007 et les premières utilisations humaines ont été réalisées dans notre service en Juin 2007. Depuis le service a acquis une très grande expérience de ce produit dont l’utilisation se développe de part le monde.